Quatorze

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AMOUR & MORT- Par Leslie Hveem Shaumbra Magazine Février 2020

AMOUR & MORT

 

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Par  Leslie Hveem

Shaumbra Magazine Février 2020

www.crimsoncircle.com

 

 

Dans un récent Shoud, Adamus nous a demandé de faire la démarche de laisser un message à ceux qui viendront après nous sur ce chemin de la Réalisation. Mon message était que nous n'avons jamais rien fait de mal, ni dans cette vie ni dans aucune autre incarnation. C'est un message que beaucoup de Shaumbra ont adopté et qu’ils comprennent profondément dans leur cœur. Nous sommes ici juste pour expérimenter, et aucune expérience, aussi sombre ou difficile soit-elle, ne devrait nous apporter honte ou souffrance. Cependant, j'ai découvert qu'il y a une partie de la vie où tant d'entre nous continuent à lutter avec ce concept. Ce domaine est celui de la mort et de l'agonie.

 

Comme beaucoup d'entre vous le savent, j'ai accompagné John, mon mari bien-aimé, dans sa transition. Ce fut l'une des expériences les plus fortes de ma vie et elle m'a changée d'une manière que je peux à peine expliquer aux autres. Ce fut une aventure parfaite pour nous deux; douloureuse, stimulante et extrêmement belle. À la fin, nous avons tous deux pu reconnaître l'importance des étapes que nous avons franchies ensemble, et aujourd'hui, ce voyage continue de colorer ma vie de manière inattendue et merveilleuse.

 

La mort a toujours été un personnage important dans ma vie. Elle a été un compagnon proche de mon adolescence de dépression à mon exploration de l'obscurité à travers les médicaments et les choix de vie, puis à mon travail de thérapeute avec de nombreuses personnes qui mouraient ou avaient un profond désir de mourir. J'ai perdu tous les membres de ma famille et tous les amis les plus chers de mon passé. En tant que thérapeute du SIDA / VIH aux premiers jours de l'épidémie, j'ai rencontré de nombreuses personnes incroyables qui se préparaient à mourir et j'ai accompagné de nombreux clients dans leur propre obscurité et leurs désirs d'autodestruction.  J'ai vu les innombrables façons différentes dont les gens choisissent de faire face à la mort et j'ai eu le grand honneur d'être présente alors qu'ils se dirigeaient vers l'aventure suivante. la J'ai perdu des clients qui se sont suicidés et j'ai accompagné ceux qui ont vécu leur propre deuil /chagrin et leur propre rétablissement. Bien sûr, j'ai eu ma propre myriade d'expériences avec le deuil / le chagrin et la distillation de la sagesse qui en a découlé. Ce voyage se poursuit aujourd'hui alors que je regarde de nombreux Shaumbra qui tentent de faire face à leur propre mortalité humaine.

 

L'un des plus grands défis auxquels je vois Shaumbra faire face lorsqu'ils entrent dans leur expérience de mort est le sentiment d'échec. Le sentiment que, d'une manière ou d'une autre, ils ne font pas ce qu'on attend d'eux, qu'ils déçoivent Adamus, les autres Shaumbra et surtout eux-mêmes. N'ont-ils pas accepté de se réaliser et de rester ici dans le corps? Ce chemin ne garantit-il pas qu'ils ne mourront pas trop tôt, ou pas du tout ? Qu'ont-ils fait de mal pour que le cancer ou d'autres maladies menacent leur incarnation humaine? Je suis sûre qu’avant la mort de John, je partageais beaucoup de ces sentiments.

 

Aujourd'hui, mes sentiments à l'égard de la mort sur le chemin de la Réalisation ont radicalement changé. Si je n'ai rien fait de mal, que je n'ai jamais fait d'erreur de vie en vie, comment ma mort peut-elle être un mauvais choix? Comment ma création peut-elle être parfaite à part mourir? En tant que Shaumbra, nous semblons être bien avec la mort, mais pas avec l'acte même de mourir. Comment pouvons-nous changer cela?

 

Une des choses que John et moi nous rappelions mutuellement est que personne n'en sort vivant. La mort est une partie inévitable et vitale de ce voyage. J'en suis venue à croire profondément qu'il est beaucoup plus facile de mourir que de naître. Cette conviction m'a été confirmée à maintes reprises depuis la mort de John, et sa présence continue me rappelle constamment notre immortalité.

 

Bien sûr, lorsque nous faisons face à notre mort, nous rencontrons la peur et l'anxiété. Nous avons un instinct de survie profondément ancré dans notre ADN, quelque chose que nous avons créé pour nous garder ici tout au long de notre vie. Mais nous pouvons aller plus loin, si nous le permettons, dans un espace de paix et d'observation. L'acte de mourir activement est un autre cocon. C'est un espace où toute cette vie semble se dissoudre, et où nous sommes momentanément suspendus entre l'expérience humaine et la merveille de qui nous sommes vraiment. Ce peut être un moment d'intégration et de révision profondes; un moment pour nous aimer inconditionnellement et permettre l'expression de l'amour des autres.

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L'un des plus grands cadeaux de la mort de John a été de nous permettre, dans les derniers mois de sa vie, de nous aimer profondément sans aucune barrière ni jugement. L'amour a aidé John à s'éveiller avant sa mort et m'a donné un modèle sur la façon de m'aimer pendant que je reste ici dans le corps. Ce fut l'une des expériences les plus étonnantes de cette vie et une expérience que je n'aurais pas eue s'il n'avait pas choisi de partir comme il l'a fait. C'était son dernier cadeau pour moi.

 

Quelques jours après la mort de John, il a laissé un message à Shaumbra intitulé "La plus grande maladie". Je voudrais laisser ce message ici pour vous, en guise de conclusion à cet article. En tant que Shaumbra, nous avons été confrontés à de nombreux défis, de l'angoisse de l'éveil à permettre la Réalisation. Nous avons (surtout) été courageux face à tout cela. Peut-être que l'acte de mourir est l'une de nos dernières frontières, pour ainsi dire, un endroit où nous pouvons commencer à dialoguer et à créer un nouveau modèle pour cette expérience la plus difficile et la plus sacrée.

 

LA PLUS GRANDE MALADIE

 

La plus grande maladie n'est pas le cancer ou l'insuffisance cardiaque. Ce sont des déséquilibres de l'organisme.

 

La plus grande maladie n'est pas la dépression, l'anxiété ou la schizophrénie. Ce sont des réactions du mental.

 

La plus grande maladie est de rester endormi, même si l'on sait qu'il est temps de se réveiller.

 

Rester endormi déchire votre cœur et votre âme. C'est se tromper soi-même au milieu de la plus grande vérité de toutes : Nous sommes Libres.

 

Rester endormi, c'est vivre dans un état d'être limité, et cela vous hantera plus que toute maladie du corps ou du mental.

 

Au lieu de combattre le cancer ou la dépression, allez au fond de votre cœur. Sentez ce qui vous appartient et laissez tout le reste derrière vous.

 

Ne vous attardez pas sur de vieux souvenirs et ne vous inquiétez pas pour l'avenir. Ce sont des maladies qui vous priveront de la vie.

 

La plus grande maladie de toutes, pour Shaumbra, celle qui vous éloignera de votre cœur, est de rester endormi.

 

Avec amour pour tous

 

John Kuderka, 7 octobre 2017

Canalisé par Geoffrey Hoppe

 

 

Leslie vit actuellement à Louisville, dans le Colorado, où elle explore toutes sortes de voies et de potentiels créatifs. Elle a quitté le domaine de la santé mentale après avoir travaillé pendant plus de 20 ans dans la santé mentale publique, au service d'enfants et de familles souffrant de graves maladies mentales. Au début de l'épidémie, elle a créé le premier réseau de soutien aux personnes atteintes du VIH/Sida en dehors de Chicago et a continué à servir cette population tout au long de sa carrière. Elle a rencontré John grâce à sa participation aux événements du Crimson Circle et ils ont vécu ensemble pendant plus de 14 ans dans le Colorado. Depuis la mort de John, elle s'est accordé le temps et l'espace nécessaires pour guérir et explorer ce qui pourrait être la suite de son voyage. Elle peut être contactée par e-mail.

 

 

 

 

Interprétation de Feolla   feolla.ca@gmail.com        https://quatorze.blog4ever.com



01/02/2020
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