Quatorze

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Battements de Cœur Shaumbra - ACCUEIL TROUVÉ- Par Jean Tinder, Manager de Contenu, Shaumbra Magazine Novembre 2020

 

Battements de Cœur Shaumbra

 

ACCUEIL TROUVÉ

 

Jean Tinder new photoPar Jean Tinder, Manager de Contenu

Shaumbra Magazine Novembre 2020

www.crimsoncircle.com

 

 

 

J'adore l'image qui a été choisie pour le dernier message d'Adamus, DreamWalk of Realization. C'était un défi de trouver le bon graphique pour celui-ci; comment illustrer quelque chose d'aussi simple et indéfinissable que de se souvenir de Soi? Nous avons lancé de nombreuses idées jusqu'à ce que finalement, à la dernière minute possible, l'image du labyrinthe apparaisse et, d'une certaine manière, cela semble parfaitement bien. Pendant la course pour finaliser le graphique, créer l'intro et rendre le produit fini disponible à la date limite fixée par Adamus, je n'ai pas cessé de regarder ce labyrinthe. Qu'est-ce qui a rendu l'image si parfaite? Le personnel n’en a pas discuté au-delà d'un accord «Oui, c’est bien», mais il y a une raison pour laquelle cela semblait idéal.

 

Nous utilisons le cercle - littéralement «point encerclé» - pour représenter la conscience; le Soi entouré de notre propre énergie génératrice d'expérience. Il n'y a littéralement rien au-delà. Tout ce que nous percevons est, par l’acte même de la perception, contenu à l’intérieur - entouré par - notre propre énergie, que nous en soyons conscients ou non. À mon avis, l'image d'un «labyrinthe circulaire» est un bel exemple de se faire passer pour un humain ici sur Terre.

 

Jean étoiles

Voici comment je le vois. Dans notre désir d'expérience, nous avons littéralement créé le «labyrinthe» de la Terre et de la vie humaine comme un moyen de se cacher de notre Soi afin de vivre des aventures et des épreuves qui seraient autrement impossibles. Pourquoi les gens se rendent-ils dans un labyrinthe de champs de maïs où le but est de se perdre? Pour le plaisir de l'expérience et la satisfaction de trouver la sortie. Ils rencontrent d'autres adeptes du labyrinthe en cours de route, échangent des informations, partagent et comparent leurs expériences, mais poursuivent ensuite leur propre voyage. En réalité, ils pourraient «s'échapper» à tout moment, mais cela gâcherait le plaisir et court-circuiterait l'expérience même qu'ils souhaitent vivre.

 

Note en marge (à moi-même): C'est exactement pour cette raison qu'il est inutile d'essayer de convaincre quelqu'un d'autre de votre vérité, aussi incroyable que cela puisse être pour vous. Tant qu'ils ne sont pas prêts à en finir avec leur propre expérience du labyrinthe, le panneau de sortie ressemble à du charabia - s'ils peuvent même le percevoir.

 

Jean Labyrinthe

Le truc à propos de ce "labyrinthe", c'est que tout est vous. En d’autres termes, vous n’êtes pas vraiment perdu ou déconnecté. Vous, l'humain, êtes contenu dans votre propre Soi, alors comment pourriez-vous être perdu? Que vous soyez aux extrémités du labyrinthe ou au centre, c'est toujours VOUS. Il n'y a rien à trouver et pas besoin de s'échapper; un simple changement de perspective réorientera tout. En attendant, le labyrinthe en constante évolution offre, eh bien, des expériences.

 

Maintenant, il est important de reconnaître que l’expérience d’être perdu et séparé est très, très réelle. Si vous êtes entouré de hauts murs et que vous ne pouvez pas voir dans le prochain angle mort, il est inutile de déclarer que "Tout cela n'est qu'une illusion". Peut-être que c'est le cas, mais ce n'est pas l'expérience actuelle ! L'humain tient pour acquis la solidité des murs, ce qui signifie un million de «mauvais» virages et d'impasses alors que nous essayons de sortir. Pourtant, l'acte même de se frayer un chemin à travers le labyrinthe ne cesse de le créer. Le chemin s'auto-génère sous nos pieds et chaque pas le rend encore plus long. Et si les murs, et même le chemin lui-même, pouvaient simplement être dissous? Je suppose que ce serait une bénédiction mitigée, car l'humain aime vraiment les énigmes à résoudre. Mais à un moment donné, cela suffit.

 

Voici ce que je sens: les briques de notre labyrinthe intérieur sont faites de temps - futur et passé - et sont liées par le mortier collant de la culpabilité et de la honte. Chaque tournant, qu'il soit «faux» ou «juste»/ "mauvais" ou "bon", installe une autre couche de ces matériaux de construction omniprésents. Il y a quelques semaines, j'ai vécu une expérience qui me l'a démontré très clairement.

 

J'ai pris quelques jours de congé le mois dernier pour me remettre des événements de notre été de Réalisation extraordinaire, et une partie de mon rajeunissement a consisté en un petit projet d'aménagement paysager devant la maison. Il a fallu beaucoup creuser et déplacer un tas de très gros rochers et de bois. Après quelques jours de ce travail lourd mais satisfaisant, mes bras se plaignaient vigoureusement. (Il est possible que des voisins curieux aient entendu un léger cri : "Bon sang de bonsoir Sart, où est ta pelle magique?!") Quelques jours plus tard, chaque molécule des épaules aux bouts des doigts me semblait être encore en feu et j'en avais assez. «Allez corps, dis-je à voix haute, tu peux faire mieux que ça! Tu sais comment rééquilibrer, pourquoi est-ce si long ?»

 

Comme s'il n'attendait que la question, le corps a immédiatement répondu en se souvenant des traumatismes dans d'autres vies - être écrasé, ligoté, battu, voire mis en pièces (les humains font certainement preuve de créativité lorsqu'il s'agit de trouver des moyens de se tourmenter les uns les autres). Pouah. N'avons-nous pas encore fini avec ces vieux trucs?

 

La plupart d'entre nous ont sûrement eu des vies antérieures d'excommunication, d'interrogatoire, de torture et de mort simplement pour avoir été qui nous sommes, et beaucoup de ces choses dans ma propre histoire ont déjà été libérées. Mais il semble que mon corps hébergeait certains aspects encore pris dans la douleur. Ce jour-là, cependant, l’histoire ne s’est pas arrêtée là.

 

J'ai respiré et la question suivante est apparue. Pourquoi ai-je permis qu'une telle angoisse soit infligée à mon moi/mon être humain? Je n'étais pas obligée de le faire; J'aurais pu éviter ces incarnations, les cacher aux autorités, témoigner d'autre chose, peu importe. Pourquoi, en tant qu'être créateur, me suis-je infligé cela? Et avec cette question est venue la réponse que je ne savais pas que je cherchais.

 

D'autres éclairs du passé sont apparus, mais maintenant sous un angle différent. Je me suis vue pleine de zèle profond et passionnée pour «la vérité», pour aider à répandre l’Évangile et à faire grandir la sainte Église de Dieu. Mais dans cette ferveur, j'ai perdu de vue la compassion, l'amour, le pardon. Aveuglée par la croyance que le salut ne pouvait être atteint que comme «l'or éprouvé par le feu», j'ai passé des vies entières à tenter de «purifier» ceux qui étaient sous mon autorité. Trop amère pour m'en souvenir, cette partie de moi tolérait et même encourageait le tourment du corps physique des "pécheurs" afin de purifier leur âme pour le ciel

 

Une graine ne doit-elle pas être enterrée pour germer? La nouvelle vie n’est-elle pas née à travers le sang et les cris de douleur? La Bible elle-même n’exige-t-elle pas un feu purificateur pour produire de l’or pur, un sacrifice sanglant pour le salut? Avec d'innombrables justifications doctrinales pour une telle atrocité et la «justice» théologique d'une brutalité abjecte, ce n'est que beaucoup plus tard que l'horreur s'est insinuée avec une compréhension glaciale de ce que j'avais vraiment fait.

 

Vous vous demandez où se cachent la culpabilité et la honte? Nos histoires sont toutes uniques, mais jetez un œil aux vies passées à établir l'Église. Oui, nous sommes devenus un peu trop enthousiastes en Atlantide, mais comparé à cela, ce truc, c'était hier. Cette vie même. Je me souviens de tant de discussions théologiques en grandissant et comment presque tout pouvait être justifié si cela était considéré comme «la volonté de Dieu». Je me souviens avoir joué à des jeux imaginaires avec mes cousins, reconstituant dans mon enfance, certaines des choses immondes qui se trouvaient dans ma mémoire cellulaire. Cette laideur n'était pas seulement une vapeur abstraite d'un passé lointain; elle était là, fraîche dans ma mémoire et présente dans mon corps. Pas étonnant que ça fasse mal.

 

Couche après couche, j'ai tout enfermé. Le tourment personnel était clairement mérité, grâce au mal qui précédait et qui se dissimulait sous la notion de droiture; les rationalisations tordues d'un esprit imprégné de doctrine et alimenté par la soif inextinguible d'union avec Dieu - de retrouvailles avec mon Soi. Quelle toile enchevêtrée nous tissons…

 

Oh, il est temps de respirer profondément. Occupée par les tâches et les courses qui se déroulaient à l'intérieur, j'ai continué ma journée, jusqu'à ce que le soir arrive enfin. Mon temps pour l'intégration. Avec énormément de respirations, de sentiments, de permissions, de larmes et de compassion, j'ai laissé tout ce qui était là, venir à la surface pour être ressenti et reçu. Des vagues d'horreur, de compassion, de colère, de compréhension, de haine, d'amour ont déferlé sur moi à tour de rôle.

 

Respirer. Rien à réparer, rien à changer, rien à expier. C'était comme ça.

 

Enfin, un équilibre provisoire commençant à revenir, j'ai vu les différentes parties de moi-même et comment elles m'avaient servi avec tant de diligence. Le chef pieux, l'humble épouse, la voyante passionnée, la sœur en flammes - toutes ces expressions et expériences m'ont amenée à ce moment même de compréhension. Dans la plus grande compassion, je suis allée vers chacun d'eux, dispersés à travers le temps et la vie mais partageant le fil conducteur d'une ardente soif de vérité. Touchant doucement chacun d'eux tel qu'il apparaissait, j'ai simplement dit: «Venez. Votre recherche est terminée. Venez ». Une à une, ces parties de moi, résolument dévouées, ont trouvé la liberté. La sagesse a inondé la maison.

 

Il est intéressant de noter que lorsque je me suis réveillée le lendemain matin, la douleur brûlante dans mon corps avait disparu. Aucun remède physique ne m'avait beaucoup aidée parce que j'errais dans un labyrinthe d'énergie bloquée; des briques du passé maintenues en place par la honte et oh, tant de culpabilité. Il a fallu beaucoup de permission et de confiance pour réaliser la vérité, mais ce faisant, mon corps a pu se libérer de son fardeau.

 

Dans ce labyrinthe du Je Suis, il n'y a finalement nulle part où aller, aucun voyage à accomplir. Nous pensons qu’il y a quelque chose à trouver, un objectif /un but final à atteindre, mais nous sommes déjà là. Nous avons construit les murs pour jouer au jeu de cache-cache, mais ils ne sont pas aussi solides qu'ils en ont l'air. Avec le souffle de la permission et l'étreinte de la compassion, ils se fondent simplement dans la lumière de la conscience. Et nous nous retrouvons exactement là où nous avons commencé - chez nous dans notre propre énergie, débordants maintenant de sagesse des aventures les plus profondes, les plus sombres et les plus brillantes. Il n'y a pas de labyrinthe, pas de problèmes à résoudre, pas de salut à trouver. Croire que nous sommes indignes, perdus et dans la douleur est notre façon de maintenir le labyrinthe en existence. Mais c’est notre propre création; nous pouvons faire s'évaporer les murs à tout moment.

 

C'est un passage favori de la fin du livre qui m'a apporté tant de misère et d'illumination: l'Esprit et l'épouse disent: «Viens». Que tous ceux qui entendent cela disent: «Viens». Que celui qui a soif vienne. Que celui qui le désire boive librement l'eau de la vie. (Apocalypse 22:17)

 

Dit d'une autre manière: Le Je Suis et l'humain bien-aimé disent: «Viens». Que quiconque entend cela dise «Viens». Que chaque aspect affamé et assoiffé de mon Soi vienne et accepte librement l'eau de ma vie.

 

N’est-il pas intéressant que les dernières paroles de la Bible nous invitent simplement à recevoir le don de la vie? Ne pas le mériter, ne pas expier, ne pas le comprendre ou le faire bien, mais simplement laisser tomber les murs et recevoir.

Nous avons toujours été dignes.

 

 

 

 

 

 

Interprétation de Feolla   feolla.ca@gmail.com        https://quatorze.blog4ever.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



09/11/2020
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