Quatorze

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BATTEMENTS DE COEUR SHAUMBRA UN CRASH ET UN REDÉMARRAGE- Par Jean Tinder - Shaumbra Magazine, Novembre 2022

 

 

BATTEMENTS DE COEUR SHAUMBRA

 

UN CRASH ET UN REDÉMARRAGE

 

Par Jean Tinder

Manager de Contenu

Shaumbra Magazine, Novembre  2022

 

 

Oubliez les bosses et les remplissages. Parfois, il faut juste aller grand/faire le grand écart ou rentrer chez soi. Après.

 

Je ne vais pas rentrer chez moi de sitôt, apparemment une partie de moi-même a décidé qu'il était temps pour le COVID. Jusqu'à il y a quelques semaines, j'étais très fière de moi et de mon système immunitaire robuste, persuadé que j'allais échapper définitivement à la redoutable peur du monde.

 

Après tout, étant actuellement en poste à Hawaï pour assister aux productions du Crimson Circle, je n'avais pas le temps de tomber malade !  Mais hélas, mon tour était venu. Avec une semaine supplémentaire dans le mois (que j'avais prévu d'utiliser différemment) et une personne supplémentaire qui se trouvait être sur place pour le travail de caméra, le monde a continué sans moi. Enterrée sous un tas de couvertures, inconsciente de la chaleur ensoleillée du dehors, j'ai passé les jours dans un délire étrange et douloureux.

 

Pour dire les choses telles qu'elles sont, c'est exaspérant et un peu effrayant quand le corps se met hors service et refuse de fonctionner malgré toute ma volonté de faire le contraire. Mais il y a toujours un côté positif /une doublure argentée, si je me souviens de regarder, et dans ce cas, cela a ouvert une porte intérieure pour quelque chose de profondément désiré mais totalement inattendu.

 

Il a eu un début sournois. Je toussais un peu, attribuant cela à l'inhalation d'un peu d'eau de mer lorsque je me suis fait renverser par les vagues à la plage et que je ne voulais pas reconnaître la douleur générale qui s'insinuait.

 

Finalement, un lundi après-midi, je me suis glissée dans mon lit « pendant quelques minutes », décidant que mon malaise général était dû à « un mouvement/ un déplacement d'énergie » après une conversation importante le matin même. Toujours productif, j'ai décidé de profiter de l'occasion pour explorer les portes dont Merlin a récemment parlé, nous invitant à sortir par la gauche et à revenir par la droite. (Sauf que, attendez… quand je regarde en arrière, la porte de droite est maintenant à gauche. Est-ce que ça change quelque chose ? Est-ce que ça a de l'importance? Et si... oh là, là, tais-toi !)

 

Une profonde inspiration, et je suis sortie par la porte – et j'ai pratiquement percuté une table massive entourée de nombreuses silhouettes en robe. Le Crimson Council !

 

 

Et ils avaient des questions. « Montre-nous ce sur quoi tu as travaillé », ont-ils demandé, faisant référence à un sujet spécifique abordé dans la récente conversation (humaine).

« Quoi? Je n'ai même pas pensé à ça... » et soudain je leur montrais, diaporama animé et tout ! Huh. Apparemment, j'avais envisagé cela après tout. Mon moi humain était tout aussi intéressé par la présentation que le Council semblait l'être.

 

Soudain, une question très pointue a été posée: « Où est ton sceptre ? » (Sauf qu'ils avaient un nom différent pour cela.) Oups ! Où EST mon sceptre ? De toute évidence, le moi humain oubliait des choses importantes. En le prenant dans ma main, j'ai immédiatement été distraite par sa beauté exquise. Une pointe allongée en cristal en forme de losange (oui, j'ai dû chercher) reliée à l'or, au sommet d'un bâton des plus intéressants. C'est très difficile à décrire correctement avec des mots humains, mais c'était un peu comme une longue tige lisse et transparente dont l'intérieur était en quelque sorte gravée de scènes de chaque vie terrestre que j'ai vécue. Comment elle avait été créée,  je ne pouvais pas comprendre, mais c'était là, une distillation visible de chaque vie.

 

Au fur et à mesure que les scènes progressaient vers le haut du bâton, la sagesse accumulée illuminait la pointe de cristal d'un éclat brillant. Me sortant brusquement de ma rêverie, l'une des silhouettes encapuchonnées a aboyé, non pas avec malveillance mais avec clarté : « Ne reviens pas sans ça. »D'autres choses se sont produites, mais ensuite le corps a retenu mon attention et je suis retournée au lit. Je voulais en savoir plus sur ce projet cool sur lequel j'avais apparemment travaillé « là-bas », mais ça allait devoir attendre. Tout commençait à me faire mal.

 

Le lendemain, j'ai fait une pitoyable apparition à la réunion du personnel en ligne, en restant muette pour ne pas noyer les débats avec ma toux. Puis je suis retournée au lit. Comme ma douce aide-soignante avait d'autres tâches à accomplir, j'étais laissée à moi-même la plupart du temps et mon esprit/mental profitait grandement de son auditoire captif. Déterrant les choses les plus ridicules, les plus aléatoires et les plus dérangeantes qu'il pouvait trouver, le flux constant de détritus qui s'écoulait dans ma tête me faisait presque autant mal que la fièvre. Après bien trop d'heures passées à supporter ça, j'en avais assez. « C'est fini, putain ! !! » dis-je à haute voix. "Pour l'amour de Dieu, FERMEZ-LA."

 

Et ça a marché !

 

Dans le silence béat et délirant, j'ai réalisé que c'était l'un de ces choix de base qui font vraiment bouger les choses. Le Maître avait parlé, et mon énergie mentale frénétique avait obéi. L'esprit/le mental était réellement calme. Quelque temps plus tard, j'ai découvert qu'un esprit vraiment calme a du mal à enchaîner les mots en séquences cohérentes, ce qui signifie que j'avais du mal à m'exprimer par écrit ou oralement. Mais j'étais malade et je m'en foutais.

 

Bien sûr, l'esprit/le mental a fini par sortir de l'ombre et par trouver un petit coin où vivre. Il s'avère utile de temps en temps, mais depuis ce coup d'éclat, il est beaucoup plus coopératif.

 

Au cours des jours suivants, mon corps a tourné le coin /a pris le virage et a commencé à aller mieux. Finalement, j'étais assez bien pour aller à la plage et regarder le coucher du soleil - l'une de mes activités de repos préférées sur l'île. Assise tranquillement sur le sable et respirant profondément, j'ai fermé les yeux pour sentir la chaleur du soleil couchant.

 

Bientôt, j'ai remarqué des êtres autour de moi, ce que j'ai perçu comme de curieux fantômes. Ils étaient en quelque sorte attachés à la zone dans leur propre réalité, mais ils ont soudainement remarqué ma présence, me regardant avec une curiosité placide. Et puis, une surprise.

 

Mon âme est apparue dans le coin avec un grand sourire affectueux – « Howdy! »( Hello, salut) Je savais dans chaque molécule qui était qui et ce qu'elle était, même si il / elle avait pris une apparence humaine coquine pour cette rencontre. Et avec cette introduction, s'ensuivit une « conversation » des plus inhabituelles. Au moment où moi l’humain j’avais une question, avant même qu'elle ne soit formulée en mots, Moi, l'Âme, j'avais la réponse. Et j'en avais beaucoup ! L'expérience a duré peut-être 10 minutes, mais il faudrait plusieurs heures pour écrire tout ce dont « nous »avons parlé. Ce fut l'expérience la plus exaltante que j'aie jamais eue avec moi-même.

 

À un moment donné, j'ai demandé pourquoi j'avais eu le COVID. « Pour ça! » fut la réponse instantanée. Huh. Eh bien, peut-être que ça valait la peine.

 

Mais comment puis-je garder cela? "C'est toi, idiote. Permettez-le simplement !

 

Mon âme, personnifiée à cet instant sous la forme d'un jeune homme intelligent, impertinent, sage et hyper confiant, était tout ce que je pouvais désirer. « Il » m'a montré comment je pouvais me réconforter chaque fois que j'en ai besoin. « Il » s'est dissous en moi pendant un moment, juste pour que je puisse sentir la similitude de « nous ». «  Il » m'a félicité d'avoir permis à un amour profond et magnifique d'entrer dans ma vie, d'avoir eu confiance en moi, d'avoir survécu à cette vie jusqu'à présent, d'être restée fidèle à moi-même, et ainsi de suite. « Il » m'a montré ce qui se passe lorsque je prends une tangente humaine, comment Moi-l'âme regarde moi-l'humain avec un tel plaisir, une telle compassion et une telle patience éternelle jusqu'à ce que nous ayons fini avec le détour et que nous revenions à notre Soi.

 

De mon âme, je n'ai ressenti aucun reproche, aucun conseil/ aucune orientation, aucun devoir ou ne pas devoir, aucun espoir, aucun regret. Que moi, l'humain, je le perçoive ou non, Moi, l'âme, je suis ravie de moi à chaque instant. En fait, le chant d'extase de mon Âme est la « mélodie » la plus parfaitement accordée que je n’ai jamais perçue. Et ce n'est pas parce que mes doigts d'esprit/mental sont dans mes oreilles et que ma bouche d'esprit/mental noie tout avec des « La la la la la ! »Que mon Âme a cessé de chanter. C'est tellement irrésistible que si mon humain pouvait rester en permanence dans cet espace de communion instantanée, il n'aurait plus jamais de besoin ou de désir. Et pourtant, mon Âme aime savourer le goût des besoins, des envies, des désirs, des accomplissements, des frustrations, des plaisirs, des douleurs et, eh bien, tout ce que mon humain a à jamais connu ! Pour être honnête, le niveau de joie de mon Âme est étonnant.

 

Bien sûr, ce moment est passé et la vie a continué, mais mon être tout entier ne l'a pas oublié. Je peux encore sentir le plaisir scintiller à la périphérie de ma conscience. La douce voix impertinente /grivoise est toujours là, bien qu'habituellement elle soit généralement étouffée par mon esprit/mental toujours très occupé et parfois utile. Mais je dis sans hésiter que s'il fallait un épisode extrêmement douloureux de COVID pour me donner cette expérience, je dirais que j'ai fait une bonne affaire.

 

Une chose, cependant, m'a laissée perplexe. Où était mon Âme avant cela et comment a-t-elle pu surgir « au coin de la rue » ? Dans ma vision intérieure, c'était comme si j'étais assise dans une sorte de couloir aux parois transparentes, complètement inconsciente d'un autre passage transparent qui se croisait juste  devant moi. Tout ce qui se trouvait dans ce passage traversant était invisible pour moi, même si je pouvais voir « à travers » dans ma réalité humaine. Quelques jours plus tard, nous avons repris le travail sur une production qui avait été temporairement mise en attente. Dans l'intervalle, le sujet prévu avait changé ; nous allions maintenant enregistrer le premier volet de la série Heaven's Cross (La Croix, Croisement, Jonction, Du Ciel).

 

Au cours de la deuxième journée d'enregistrement, une ampoule s'est allumée dans ma tête, si brillante que j'ai dû étouffer mon rire. Ce soir-là, de retour sur la plage, j'avais fait l'expérience de mon propre « carrefour », de l'intersection de mes propres royaumes ! L'intersection enfin franchissable/ praticable entre mon moi humain et mon Soi complet était le «coin» où mon âme avait sauté. Je peux encore voir le regard de pur plaisir et de joie sur son/mon visage.

 

Tomber malade n'était pas amusant et je ne recommande pas la misère. Mais quand tout est dit et fait, parfois, un crash et un redémarrage valent vraiment la peine.

 

 

 

Interprétation de Feolla 

feolla.ca@gmail.com    www.quatorzenouvelleenergie.com

 

 

 

 

 

 

 

 



11/11/2022
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