Quatorze

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BATTEMENTS DE CŒUR SHAUMBRA - C’EST LA VIE - Par Jean Tinder Manager de Contenu- Shaumbra Magazine, Juillet 2022

 

 

 

 

BATTEMENTS DE CŒUR SHAUMBRA

 

C’EST LA VIE

 

Par Jean Tinder

Manager de Contenu

Shaumbra Magazine, Juillet 2022

www.crimsoncircle.com

 

 

Quand j'étais adolescente, mon père avait une émission de radio intitulée "This is Life" (C’Est La Vie). Il était prédicateur et utilisait la radio pour partager sa version de l'évangile, une vision assez généreuse du don du salut de Dieu par la foi en Jésus. Je ne me souviens pas vraiment de l'émission, si ce n'est que j'avais le béguin pour Charlie, le mignon présentateur avec une voix incroyable. Mais j'ai toujours aimé le titre et je me le suis souvent répété au fil des ans. Quand quelque chose ne se passe pas comme prévu ou qu'un contretemps inattendu me fait dévier de ma trajectoire, j'essaie de me rappeler cela : « Eh bien, c'est la vie ».

 

Mais pendant longtemps, j'ai aussi lutté avec la vie, résistant à mon expérience actuelle dans l'espoir et la poursuite de quelque chose de mieux. L'objectif de ma famille était de « bien faire les choses » dans cette vie morose pour s'assurer que nous aurions notre récompense dans la suivante. En fait, plus nous souffrions, plus nous croyions que Dieu nous aimait, parce que « celui que le Seigneur aime, il le châtie et flagelle tout fils qu'il reçoit ». (Héb. 12:6.) « Châtier » signifie « corriger par le châtiment ou la souffrance », donc tout l'intérêt de la vie était d'endurer et même d'accueillir la misère actuelle afin de recevoir enfin la récompense céleste. Toute l'atmosphère de mon enfance était : « Soyez bons et préparez-vous, car Jésus viendra à tout moment ».

 

À un moment donné, un accroc s'est développé dans ce plan, car j'avais deux désirs contradictoires : aller au paradis le plus tôt possible (pour pouvoir enfin être heureuse) ET grandir et me marier (parce que... le sexe !). Croyant fermement au pouvoir de la prière, je suppliais souvent Jésus de retarder son glorieux retour jusqu'à ce que je ne sois plus vierge. (Apparemment, il m'a écoutée… ha !) Mais fondamentalement, tout l'intérêt de la vie était de faire preuve d'endurance dans l'espoir de l'ultime évasion.

 

Du point de vue d'aujourd'hui, je peux voir que ce n'était qu'une autre itération de la tendance humaine à résister ou à ignorer ce qui est au lieu de ce que nous espérons (ou craignons) d'être un jour. Et parfois, je suis triste de voir que beaucoup d'entre nous le font encore ! Frustrés par les luttes de la vie, nous nous tournons vers Adamus, Tobias ou même notre propre Maître pour qu'ils nous rendent la vie meilleure, qu'ils nous réparent ou nous sauvent des difficultés actuelles. Parce que « Quand la vie ira enfin bien, c'est ainsi que nous saurons que nous sommes un Maître », n'est-ce pas? Réellement. Je suis d'avis que tant que nous n'accepterons pas pleinement la vie telle qu'elle est, elle ne s'améliorera PAS. L'ironie est que même un Maître a toujours des jours difficiles, comme Geoff l'a si clairement expliqué dans son article de ce mois-ci, mais cela ne fait pas de lui un moins bon Maître que lorsque tout est rose. Être un Maître concerne ce qui est à l'intérieur, pas ce qui se passe autour de moi.

 

Bien sûr, l'acceptation totale semble contre-intuitive. Si je suis dans une situation misérable, passant par un autre tour de purgatoire humain, l'acceptation ne signifie-t-elle pas que je serai coincée dans cette situation pour toujours ? Ne devrais-je pas essayer d'arranger la situation ou au moins de l'améliorer ? Il n'y a rien de mal en soi à essayer de changer ma vie, mais lorsque tous les efforts sont consacrés à essayer de modifier la vie «à l'extérieur», cela devient un processus fastidieux qui donne rarement les résultats souhaités, parce que je me concentre sur le reflet plutôt que sur la source.

 

Quand j'attends que la vie s'améliore, mon énergie n'est pas présente ici et maintenant où tout est parfait. Mais attendez! Et si le moment présent n'était pas parfait ?

Et si mon corps me fait mal, que mes factures ne sont pas payées, que mes relations s'effritent  et que la dépression est tout ce que je peux ressentir ? Il est clair que rien de tout cela n'est parfait !

 

En fait, le Maître sait que tout EST  parfait. Voyez les choses de cette façon : soit tout est bien dans toute la création, et nous sommes en train de nous souvenir de notre rôle de créateur ; soit ce n'est pas le cas et nous ne le sommes pas.

 

Au cours de ce voyage de redécouverte, il est inutile de se rappeler que je suis le créateur et de prétendre que je ne le suis pas lorsque la création ne me plaît pas. Que ma vie soit idéale ou affreuse, la première étape et la plus importante vers la pleine souveraineté, consiste à accepter que je suis déjà Souverain et que je l'ai toujours été. La perfection de ma création actuelle ne peut être vue tant qu'elle n'est pas pleinement acceptée et embrassée, exactement telle qu'elle est. C'est la vie, et non pas un moment futur que l'on espère meilleur. CE moment désordonné, malheureux, maladroit et difficile EST LA VIE.

 

Puis-je l'embrasser complètement ? En faisant cela, j'affirme que oui, j'ai créé toute cette situation pour moi-même, quelle qu'elle soit, ce qui signifie que je peux commencer à comprendre comment cela fonctionne. Rejeter n'importe quelle partie de ma création exactement telle qu'elle est, je ne fais que me rejeter en tant que créateur, et je suis de retour à la case départ, à me demander pourquoi la vie est nulle et pourquoi rien ne fonctionne jamais.

 

Le matin où j'ai écrit ces lignes, j'ai fait un rêve très vif, qui m'a paru important. Comme cela arrive souvent dans mes rêves, je travaillais en tant que personnel de soutien lors d'un événement du Crimson Circle, mais cette fois-ci, j'ai pris quelques instants pour prêter attention à ce qui se passait.

 

Peu après m'être assise, Adamus m'a appelée à l'avant. Je me sentais négligée et sale, car je venais de travailler dehors, mais il a insisté. Au fur et à mesure que l'expérience se déroulait et qu'il me parlait, je savais que la seule chose à faire était de rester là exactement comme j'étais - les cheveux en désordre, les vêtements sales, réticente mais présent - et d'être quand même un Maître. En acceptant tout cela, j'ai senti ma posture changer. Ma petitesse s'est évaporée et une présence pleine et grandiose a commencé à émaner de mon être. Puis, me remplissant de quelque chose que je ne pouvais pas retenir, j'ai déclaré à tous : « Je suis ce que je suis - et vous pouvez l'être aussi ! Il n'y avait aucun doute, aucune hésitation, rien d'autre que de la certitude, et j'ai réalisé que cela ne pouvait venir que de l'acceptation totale de ma vie et de mon moi désordonné tel qu'il était.

 

J'entends beaucoup de Shaumbra parler à travers le monde et j'ai remarqué que nous avons souvent tendance à nous trouver dans l'une des deux phases ou stades suivants: la première consiste à se débattre dans la boue de la libération sans fin, encore et encore et encore, en essayant de donner un sens à la vie et en espérant ça ira enfin mieux une fois que nous serons réalisés. L'autre est l'acceptation totale de la vie telle qu'elle est, que ce soit par résignation ou par contentement. Je ne suis pas sûre que cela fasse une différence si quelqu'un renonce à essayer de réparer la vie ou s'il commence réellement à voir sa perfection, mais le résultat est similaire : quand ils acceptent enfin la vie telle qu'elle est, plutôt que de souhaiter qu'elle soit différente, ironiquement les choses commencent réellement à changer.

 

 

Par exemple, l'année dernière, j'ai complètement cessé de souhaiter et de rechercher une relation, décidant que ma propre compagnie aimante était de loin supérieure aux tracas d'une autre série de frustration, d'incompréhension et de déception. Croyez-le ou non, ce contentement, cette acceptation, cet amour et cette joie sont apparus de manière inattendue dans mon monde extérieur, reflétés dans la présence d'un être très spécial. Mais jusqu'à ce que j'accepte le fait que c'est la vie, il n'y avait aucun moyen pour que cela change. Encore et encore, je me rappelle d'être là,  dans CE moment, même quand c'est inconfortable.

 

Bien sûr, il y a toujours des schémas invisibles et des croyances oubliées qui remontent à la surface (merci Dragon), mais quand j'accepte que ceci est la vie et que je reste présent avec ce qui est, en quelque sorte, cela change tout seul.

 

Ce n'est pas facile de rester présent avec ce qui est quand la honte ou la frustration ou l'inconfort ou un autre défi gronde en moi. Mais plus je peux observer et faire l'expérience du moment sans jugement, plus vite ça change et plus je me sens libre. Et ce n'est pas parce que je me suis psychanalysée ou que j'ai créé de nouvelles croyances pour surmonter les anciennes ou fait un autre effort de volonté.

 

Les vrais changements se produisent lorsque j'accepte totalement que : « C'est ce que je ressens et c'est correct /c'est bien.  C'est mon expérience, je vais donc la laisser me remplir. C'est ma vie en ce moment et c'est parfait. Cela changera, comme toujours, mais il n'y a rien à réparer, seulement à expérimenter. »

 

Dans cette acceptation, je commence à voir la perfection absolue de la vie exactement telle qu'elle est, même quand ça craint. Parfois, je suis même tentée de me sentir coupable d'avoir une vie si facile alors que d'autres souffrent et luttent.

 

J'ai envie de crier " C'est si facile d'avoir une vie parfaite; il suffit de voir comment elle est déjà ! Mais au lieu d'essayer d'aider tout le monde, peut-être que tout ce que j'ai à faire, c'est de me tenir debout dans mon rayonnement et de déclarer : « Je Suis ce que Je Suis - et vous pouvez l'être aussi. » C'est la vie, et c'est vraiment si facile.

Oui, même quand ça ne l'est pas

 

 

 

 

Interprétation de Feolla 

feolla.ca@gmail.com  www.quatorzenouvelleenergie.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



10/07/2022
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