Quatorze

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MÉMOIRES D'UN SHAUMBRA NÉ DE NOUVEAU - Par Joep Claessen- Shaumbra Magazine, Mai 2023

 

 

 

 

MÉMOIRES D'UN SHAUMBRA NÉ DE NOUVEAU

 

Par Joep Claessen

Shaumbra Magazine, Mai 2023

www.crimsoncircle.com

 

 

 

 Oeuvre de Marc Ritter

 

« Vous êtes sur la planète en ce moment pour profiter de la vie pour vous-même, pour montrer aux autres que la vie peut être joyeuse et aimante, et vous êtes là sur Terre en ce moment pour tout humain qui voudrait en savoir plus. » Tobias

 

 

Des mots prononcés par Tobias en avril 2008 qui m’ont touché/ qui ont parlé à mon cœur. Oui! Inscrivez-moi, je me souviens avoir pensé. Pendant des années, ces mots, réécrits à la première personne du singulier, ont honoré mon profil Facebook, pensant que cela les aiderait à se réaliser d'une manière ou d'une autre. Cela n'a pas été le cas. Je n'ai jamais vraiment senti que j'étais capable d'être à la hauteur de cette devise, malgré tous les « aspects » que j'ai intégrés au fil des ans, sans parler de la pratique de l'Alyah jusqu'à ce que les vaches rentrent à la maison, ce qui est censé ramener la joie de vivre, comme l'a insisté Tobias. Eh bien, aucune vache ne s'est jamais présentée sur le pas de ma porte.

 

Alors, à un moment donné, j'ai tout laissé tomber, et j'ai coupé toutes les carottes que les barbouzes nous faisaient miroiter et j'ai fait un gâteau aux carottes. C'est à ce moment-là que les choses ont enfin commencé à changer.

 

Mais avant d'en venir à la bonne partie, revenons un peu en arrière, en février de cette année, lorsque l'article de Geoff  Realm Workers (les Travailleurs du Royaume) est paru dans le Shaumbra Magazine.

 

La lecture de l'article a été mon moment de retour à Jésus, comme on dit. Et puis il y a eu la canalisation plus récente « The Realm Workers - Call to Return » (Travailleurs du Royaume - Appel au retour) dans laquelle Adamus a développé le sujet.

 

Surtout la lecture de l'article de Geoff m'a frappé comme une tonne de briques. C'était comme si j'avais trébuché dans le noir toute ma vie et que quelqu'un avait soudainement allumé la lumière. Tant de choses dans ma vie ont soudainement pris un sens, des choses avec lesquelles j'ai lutté, des choses sur lesquelles je me suis interrogé toute ma vie. Mon point de vue sur qui j'étais et sur ce que j'avais fait tout au long de ma vie a complètement changé à ce moment-là.

 

J'ai compris que la pratique de l'alya n'était pas faite pour moi, car elle exige que l'on soit présent. La pratique renforcera cela et vous ancrera de plus en plus dans votre corps physique. La raison pour laquelle tant de personnes ressentent une résistance à la pratique – est qu'elles ne veulent pas vraiment être dans leur corps; trop de souvenirs douloureux ou même traumatisants y sont stockés! Dans mon cas, cela m'aurait rendu inutile en tant que Travailleur du Royaume, devenant trop ancré dans cette réalité. Si seulement je l'avais su, cela m'aurait évité bien des frustrations à l'époque.

 

Toutes les caractéristiques personnelles qu'Adamus a données pour ce qu'il appelait un Travailleur du Royaume, je pouvais presque toutes les cocher: vivre une vie très tranquille ; avoir besoin de beaucoup, beaucoup de temps seul; le sommeil, les siestes et la rêverie étant mes passe-temps favoris ; introverti, contemplatif; pas très intéressé par les activités familiales, professionnelles ou sociales ; sensible à la dureté du monde 3D ; un lecteur passionné; amoureux d'une bonne randonnée dans la nature; trop de talent, que je n'ai jamais trouvé le moyen d'exprimer; et totalement ignorant de ce que je faisais sur Terre et de l'intérêt de ma présence ici (sauf que je me préparais à partir pour de bon, c'est-à-dire que j'ai au moins compris ça, grâce à Adamus).

 

Permettez-moi de développer, pour que vous compreniez bien.

 

Je viens d'une lignée de siesteurs (ou devrais-je dire cadets de l'espace ?). Mon grand-père paternel, peu importe quel que soit le nombre de ses douze enfants et de ses innombrables petits-enfants qui lui rendaient visite ainsi qu'à ma chère grand-mère, lors de ces dimanches après-midi paresseux, lui assis dans son fauteuil au milieu de tout cela, lorsqu'il en avait assez, il éteignait son appareil auditif, fermait les yeux et s'en allait, inconscient du vacarme qui l'entourait. Ensuite, il y avait mon père, qui était tristement célèbre pour sa capacité à faire la sieste à tout moment de la journée, dans n'importe quelle position - couché, assis ou debout. Il a travaillé brièvement comme mineur de charbon avant de créer sa propre entreprise, et lorsqu'ils faisaient leur pause, il s'asseyait à la table, posait sa tête sur ses bras et faisait une sieste sur-le-champ.

 

Je suppose donc, que j'étais destiné à suivre leurs traces. Je me souviens qu'un jour, alors que j'étais étudiant à l'université au début des années 80, je suis rentré à la maison après une longue et épuisante journée de cours et je me suis allongé pour faire une sieste à cinq heures de l'après-midi pour me réveiller à neuf heures du matin le lendemain.

 

Cela a dû être notre camp d'entraînement pour les Travailleurs du Royaume pour autant que je sache. Car je me suis réveillé épuisé, je me suis retourné et je me suis encore assoupi jusqu'à midi pour enfin me reposer.

 

Plus récemment, pendant la pandémie de COVID, j'ai établi un nouveau record personnel en faisant trois siestes en une journée: une après le petit-déjeuner, une après le déjeuner et une après le dîner ! Je n'ai fait qu'enchaîner avec une bonne nuit de huit heures de sommeil. C'est à ce moment-là que nous avons dû mettre la touche finale à une chose ou à une autre dans les autres royaumes, c'est certain.

 

La pandémie a été une bénédiction déguisée pour les Travailleurs du Royaume, bien sûr. Il y avait des confinements, des distanciations sociales, des masques, du travail à domicile – un rêve d'introvertis devenu réalité ! J'aime appeler cette pandémie « La revanche des introvertis » (à l'exception des victimes, bien sûr, qui n'étaient pas de notre fait.)

 

Pour une fois, le monde s'est mis à marcher à notre rythme. Au lieu de nous obliger à vivre à la manière des extravertis, ils ont dû vivre selon la nôtre pendant un certain temps. Sans oublier que cela nous a permis de nous consacrer aux derniers préparatifs pour la Croix du Ciel en tant que Travailleurs du Royaume.

 

Un autre problème, qui remonte à mon enfance, était que parfois je n'étais tout simplement pas présent dans mon corps, même pendant les heures d’éveil. Cela se produisait par intermittence et durait généralement quelques jours avant que je ne revienne. Je me promenais, mais il n'y avait personne pour répondre au téléphone. C'était difficile pour mes partenaires, les deux avec lesquelles j'avais eu une relation à long terme. Tous les deux l'ont pris très à cœur et ne l'ont pas supporté. Après avoir suivi Sexual Energies School (l’École des Énergies Sexuelles), cela m'a fait me sentir coupable, me demandant s'il ne s'agissait pas d'une sorte de jeu d'alimentation énergétique qui les poussait à me courir après. Pourtant, c'est ce que j'ai fait.

 

Maintenant je sais pourquoi. Mais je ne le savais pas à l'époque. Chérie, je pars travailler, voilà  ce que j'aurais dû leur dire. Je construis un pont vers le ciel. Ne m'attends pas ! Puis la solitude, la joie d'être seul. J'ai toujours été très satisfait de ma propre compagnie, même quand j'étais enfant. Je remplaçais le temps passé avec mes amis du quartier dans la rue par beaucoup de temps seul à la maison, en lisant un livre ou simplement en rêvassant.

 

Ma mère s'inquiétait pour moi, car j'étais un enfant très timide et socialement maladroit. À l'adolescence, quand les autres enfants ont commencé à sortir, je restais dans ma chambre avec ma musique, mes livres et ma petite télévision en noir et blanc.

 

Quand j'étais plus jeune, cela ne m'a jamais dérangé. C'était juste ce que je faisais. Ce n'est que plus tard que j'ai commencé à me poser des questions à ce sujet : Y avait-il quelque chose qui n'allait pas chez moi ?

 

Pendant très longtemps, j'ai envié d'autres personnes qui semblaient tellement plus présentes. Elles avaient un but, quelque chose dans leur vie dans laquelle ils pouvaient canaliser leur énergie. J'ai essayé de trouver quelque chose comme ça. Quand j'étais enfant, j'ai dit un jour à ma mère que je voulais être danseur. C'est sorti totalement de nulle part, car je ne connaissais personne qui était danseur et je ne dansais pas moi-même à l'époque.

 

Ce n'est que lorsque je suis allé à l'université que j'ai commencé à danser, mais uniquement pour le plaisir et l'expression de moi-même. Je le fais encore aujourd'hui et cela a certainement été une véritable bouée de sauvetage pour ce Travailleur du Royaume. C'est le moyen idéal pour garder mon énergie en mouvement et sortir de ma tête !

 

De plus, il y a toujours eu de la musique dans ma vie, je me suis essayée à différents instruments, j'ai écouté beaucoup de musique et, plus tard, j'ai commencé à chanter et à utiliser ma voix. Tous les professeurs avec lesquels j'ai travaillé m'ont dit que j'avais du talent, mais je n'ai jamais réussi à le transformer en quelque chose de durable.

 

Un astrologue m'a dit un jour, en se basant sur mon thème, que je ferais un excellent thérapeute. Quelque chose que j'ai poursuivi aussi, mais en vain. En fin de compte, j'ai toujours su instinctivement que ce n'était pas fait pour moi, du moins pas en tant que carrière. Je ne comprenais pas pourquoi. Et je n'avais certainement aucune idée de ce que je devais faire de ma vie.

 

Lorsque j'ai commencé à travailler, ma carrière était pratiquement inexistante. J'ai refusé des promotions, simplement parce que je n'étais pas intéressé par les heures de travail et la pression qui accompagnaient les postes proposés. J'ai toujours eu l'impression que ce que je faisais était en dessous de ce dont j'étais capable, mais je n'avais tout simplement pas envie de faire l'effort de chercher quelque chose de plus stimulant, quelque chose qui mette en œuvre ce dont je savais être capable.

 

Ensuite, il y a eu ma famille biologique. Je n'ai jamais vraiment été un père de famille. Je me suis toujours senti comme le jeune coucou de ma propre famille - jeté dans un nid aléatoire parmi des étrangers qui ne me ressemblaient pas et ne se sentaient pas du tout comme moi.

 

Lorsque j'ai fondé ma propre famille, je suis retourné vivre seul après dix ans de mariage et nous avons transformé notre relation en une relation de cohabitation. Nos enfants restaient avec moi la moitié de la semaine et avec leur mère l'autre moitié, et nous passions les week-ends ensemble.  Cela m'a sauvé la vie à ce moment-là, lorsque mon travail sur le royaume a vraiment commencé à s'intensifier au début des années 90. À l'époque, je ne travaillais que quatre jours par semaine, j'avais tous les vendredis pour moi tout seul et je passais les week-ends avec ma femme et mes enfants.

 

Je ne regrette pas d'avoir fondé une famille, d'avoir eu des enfants et d'avoir travaillé dans la 3D. C'est ce qui m'a maintenu ancré dans cette réalité, m'a maintenu ancré et m'a également apporté de la joie à bien des égards. Mais c'était difficile parfois, de naviguer sur mon chemin personnel d'éveil tout en essayant de vivre une «vie normale».

 

Le seul hic, c'est que cette fois-ci, je ne suis pas venu au monde pour avoir une vie normale.

 

Je suis donc arrivé à un point de mon parcours d'éveil où j'ai dû tout laisser tomber. C'est alors que j'ai décidé de traverser l'Atlantique, laissant ma famille, mon travail, ma « vie normale » derrière moi, pour me concentrer entièrement sur ma Réalisation, avec mon nouvel amour Shaumbra. Mais même cela n'a pas duré, car vers 2015/16 - lorsque, selon Adamus, nous avons accéléré le travail du royaume de quelques crans - cela aussi a commencé à s'effondrer. J'ai fini par vivre dans ma voiture pendant quelques années, voyageant un peu partout tout en essayant de trouver un terrain solide sans partenaire sur lequel m'appuyer. Il était temps de devenir enfin souverain, après plus de 35 ans de relations co-dépendantes.

 

À plusieurs reprises au cours de ces années, j'en suis arrivé au point où j'étais prêt à jeter l'éponge. Après ma dernière nuit noire de l'âme, particulièrement difficile, le petit moi a dit à tout le monde que j'étais prêt à en finir. Si les choses ne s'amélioraient pas rapidement, je préférais m'en aller.

 

C'est à ce moment-là que j'ai eu un nombre - 2023 - et que j'ai senti la lumière au bout du tunnel. Aucun autre détail n'a été donné, mais 2023 n'était plus qu'à quelques années de distance, j'ai donc accepté de rester pour voir ce que cela allait donner.

 

Et nous y voilà, avec la Croix du Ciel dans le sac et mon travail de Travailleur du Royaume terminé. Mes jours de ninja sont terminés ! Je n'ai jamais résonné avec l'étiquette de pirate que tant de Shaumbra adoptent. Et cela prend tout son sens maintenant. J'étais l'un des plus furtifs, travaillant sous le couvert de l'obscurité. Vous ne m'avez jamais vu venir, vous n’avez jamais su qui vous a frappé ! J'entrais et sortais avant que vous ne puissiez prendre une bonne et profonde respiration.

 

La Croix du Ciel m'a donné un incroyable sentiment d'achèvement, de soulagement et un sentiment de grande fierté pour ce que nous avons accompli. La certitude que personne n'aura jamais à traverser ce que nous, les Travailleurs du Royaume, avons traversé (enfin, du moins pas sur cette Terre). Je ressens également de l'excitation et de d’impatience quant à ce qui se passera lorsque toute la créativité bloquée de centaines de milliers Travailleurs du Royaume sera enfin mise à profit sur cette vieille Terre.

 

Je vais me donner tout le temps nécessaire pour m'habituer à l'idée que j'ai été libéré de mes fonctions/obligations, et que le moment est enfin venu de m'incarner vraiment - probablement pour la première fois ET pour la dernière fois - et de décider ce que profiter de la vie sur Terre signifie vraiment pour moi. J'ai encore beaucoup de gâteaux aux carottes pour tenir le coup, alors ça va, rien ne presse.

 

Mais j'ai vraiment hâte d'en arriver enfin au point où je pourrai être à la hauteur des paroles de Tobias ; pour en apprendre davantage sur ce qu'était notre rôle en tant que Travailleur du Royaume ; de ramener sur Terre la sagesse que j'ai accumulée dans les autres royaumes en faisant ce travail; d'y retourner, mais en emmenant maintenant le moi humain avec moi d'une manière consciente et peut-être même d'enseigner à d'autres comment naviguer dans ces royaumes.

 

En fin de compte, je suis presque sûr que je n'ai encore rien vu !

 

« ... Quand nous trouverons ce que nous cherchons,

nous laisserons tomber ces sacs et ne chercherons plus.

Nous nous  sentirons comme au paradis quand nous serons  à la maison. »

 

Heaven When We're Home - The Wailin' Jennys

 

 

 

AUTEUR

Joep Claessens

 

Joep Claessens a été impliqué dès le début dans cette planète de libre choix, mais après 1 327 vies, il est prêt à en finir. Dans celle-ci, sa dernière vie, il a accepté d'être l'un des Travailleurs du Royaume et il est très heureux que le travail soit fait et que le vrai plaisir puisse enfin commencer, alléluia ! Il peut être contacté par email.

 

 

 

Interprétation de Feolla 

feolla.ca@gmail.com    www.quatorzenouvelleenergie.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 



11/05/2023
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