Quatorze

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JE SUIS LA GRACE -  Par Kim Seppälä -Shaumbra Magazine, Janvier 2023

 

 

 

JE SUIS LA GRACE

 

 

Par Kim Seppälä

Shaumbra Magazine, Janvier 2023

www.crimsoncircle.com

 

 

J'ai toujours admiré la capacité des chats à tomber de très haut et à atterrir doucement sur leurs pattes, comme si la chute était une cascade soigneusement orchestrée. En revanche, mes chutes ont tendance à être maladroites et douloureuses. La plus douloureuse et la plus significative de toutes étant la chute de la grâce. Je sais que je ne suis pas la seule dans ce cas ; nous sommes tous des anges déchus, en train d’ascensionner vers la grâce (oui, même toi, Lucifer).

 

J'ai récemment eu le plaisir de participer à l'atelier d'Adamus « Rester dans la grâce ». La Grace est tragiquement mal comprise. Dans le contexte religieux, en particulier le christianisme, la grâce signifie recevoir un pardon ou la miséricorde non mérités de la part de Dieu, ce qui implique que nous, les humains, sommes pécheurs et brisés jusqu'à ce que Dieu nous rachète. Ce n'est pas très gracieux, n'est-ce pas ?

 

Alors, comment le péché s'est-il retrouvé mêlé au concept de la grâce, et quelles pourraient être les autres définitions/alternatives possibles ? Voici ma distillation de l'atelier : la souffrance est causée par la perception illusoire que l'on a de soi, que l'on est pécheur ou brisé, ce qui résulte de la croyance que nous sommes séparés du divin.

 

La grâce est le souvenir et l'acceptation de Dieu en nous, qui est aussi la clé pour abandonner la souffrance. En d'autres termes, nous n'avons pas besoin d'être pardonnés par Dieu ; au contraire, nous devons être rappelés comme Dieu. Je Suis. Par conséquent, je suis la grâce.

 

La grâce et l'intégration sont les deux faces d'une même pièce. La grâce est l'état naturel qui suit l'intégration ; d'autre part, plus nous permettons la grâce, plus il est facile d'intégrer des aspects fragmentés.

 

 

Vous arrive-t-il de ressentir une profonde douleur au cœur ? Peut-être l'éprouvez-vous comme une douleur physique dans la poitrine, ou comme un chagrin profond et inexplicable qui traverse les incarnations. On l'appelle parfois «  manque de confiance en soi  », mais il s'agit en fait du traumatisme de tomber en disgrâce. Ma théorie est que le chagrin humain est si douloureux car il nous rappelle le chagrin originel, la douleur causée par l'âme qui « quitte » la demeure/ la maison du Je Suis.  C'est la question de l'abandon originel, le choc de la séparation d'avec le divin. Je suppose que cette douleur de la séparation peut être ressentie plus fortement sur la Terre, puisque cette dimension terrestre a été la plus fermée aux dimensions « supérieures ». Cela impliquerait en outre que l'ouverture prochaine de la Croix du Ciel est une sorte d'ascension planétaire vers la grâce.

 

Pour moi, c'était profond de me souvenir des nombreuses vies que j'ai vécues en me sentant abandonnée par le divin. Mon cœur souffre de réaliser à quel point je me suis abandonnée d'innombrables fois, même dans cette vie. En même temps, je ressens un tel soulagement de savoir que je n'ai plus besoin de m'abandonner pour survivre. Ou plutôt, que je ne peux plus me tourner le dos, quoi qu'il arrive. Quand je pense à la grâce, je vois la forme d'un cœur. Un cœur ailé, toujours en expansion et embrassant à jamais toutes les parties de moi-même.

 

 

La grâce est aussi souvent confondue avec la facilité. Pourtant, comme le ballet, la grâce est belle mais pas forcément facile. Après tout, nous vivons sur Terre à une époque hautement transformationnelle et intense. Si vous recherchez le confort et la facilité, vous avez choisi la mauvaise planète. Il faut beaucoup de conscience et d'humour pour choisir la grâce quand tout dans votre environnement semble choisir autre chose.

 

Mon conseil : lorsque vous en avez assez de la folie du monde, rendez-vous à Kona. Il est plus facile de choisir la grâce dans un lieu qui vibre à la fréquence de la beauté et de la détente /de la relaxation. N'oubliez pas qu'il n'y a aucune garantie de confort (Pelé pourrait vous surprendre avec une éruption volcanique ou des vagues d'une force effrayante).

 

J'ai récemment regardé le film To Catch a Thief, avec Grace Kelly. Quel exemple approprié de quelqu'un qui a maîtrisé l'acte de grâce; de son nom à sa façon de bouger et de parler, tout en elle semble respirer la grâce. J'ai capté son énergie et j'ai discuté avec elle (c'est toujours amusant de discuter avec une princesse décédée). Elle m'a confié que sa passion dans cette vie était d'incarner la grâce, d'abord en tant qu'actrice, puis dans son rôle de princesse de Monaco. Elle a également révélé que même si elle était capable de jouer le rôle de la grâce, il y a eu de nombreux moments où elle ne ressentait pas la grâce. En fait, elle se souvient avoir ressenti le plus de grâce lorsqu'elle était perdue dans l'instant - en particulier lorsqu'elle conduisait une décapotable, montait à cheval ou découvrait quelque chose de nouveau sur l'expression créative (par exemple, à quel point il est amusant de jouer dans une scène de meurtre réalisée par Alfred Hitchcock).

 

Autrement dit, quand elle était vraiment présente. Son souhait pour sa prochaine vie était de moins se soucier de paraître gracieuse et d'être simplement la grâce. Alors, voilà : vous n'avez pas besoin d'avoir l'air gracieux pour être en état de grâce, il vous suffit d'être présent.

 

La semaine suivant l'atelier, la vie m'a offert de nombreuses opportunités d'intégrer mes propres obstacles à la grâce. C'était le cadre parfait : je rencontrais enfin l'homme qui était courageusement entré dans ma vie, et j'espérais une nouvelle romance. En l'espace de quelques jours seulement, j'ai vu mes rêves s'écrouler, mes espoirs s'effondrer et mes propres émotions de dévalorisation  et de doute de soi se déclencher. Et juste pour m'assurer que je serais bien déséquilibrée, la vie (ou mon dragon) a ajouté un épisode de Covid à l'ensemble. Je suis sûre que j'étais tout sauf gracieuse à cette période.

 

Même s'il aurait été tentant de voir ces événements comme un «  dérapage de grâce », c'était vraiment le contraire : une intervention divinement synchronisée, conçue pour m'aider à revenir à ma propre vérité et à approfondir la connexion avec mon âme. Du moins, c'est ma version de l'histoire. À ma grande surprise, ces événements m'ont conduite tout droit à ma propre grâce. Je pouvais réellement sentir la grâce couler à travers mon corps. Je pouvais entendre la grâce dire ma vérité. Je pouvais sentir la grâce briller dans mon cœur.

 

Tout comme le dragon m'a appris à accepter mes ombres intérieures ces dernières années (de si doux souvenirs…), la grâce m'apprend maintenant à accepter ma lumière intérieure. Il est facile d'être un petit humain sur Terre ou un grand Dieu au ciel. Cependant, être un grand humain sur Terre nécessite du courage - et tellement de grâce. De la grâce qui a du cran. Ou la grâce du cran. Cette qualité spéciale que l'on ne trouve que chez les anges déchus qui ont récupéré /retrouvé leurs ailes.

 

Ce qui est cool, c'est qu'une fois que vous voyez la vie à travers le sens de la grâce, cela illumine également de nombreux autres sens angéliques, comme la beauté, la gratitude et l'amour. En parlant d'amour, voici ma définition de la grâce :

La grâce est un état d'amour de soi illuminé. La grâce, c'est être tellement présent avec son âme que même sa vie humaine, parfois maladroite, se met à scintiller de magie, d'objectif et d'éloquence.

 

Kim est psychologue, écrivain et exploratrice de la conscience. Pour son mémoire de maîtrise, elle a étudié comment les techniques dramatiques peuvent être appliquées pour faciliter le processus d'intégration après un traumatisme (pensez à l'Aspectologie et à l'Acte de Conscience combinés). Kim peut être contactée via son site Web : kimseppala.com.

 

 

 

 

Interprétation de Feolla 

feolla.ca@gmail.com    www.quatorzenouvelleenergie.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 



12/01/2023
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